tard, s’il ne ressemble pas trop à son père, on verra ». Un jour le garçon me tombe des nuages. Que faire ? Je ne pouvais pas le jeter dans la rue. Jamais ma femme ne me l’aurait permis. Aujourd’hui, elle le dorlote presque plus que ses propres fils. C’est qu’aussi, il est presque toujours à la maison, tandis que les autres on ne les y voit guère. Le travail fini, ça s’amuse, que diable ! À leur âge, moi, je devais bûcher tout le jour, je n’avais pas le temps, mais ce n’est pas l’envie qui me manquait. Sapristi, non !
À plusieurs reprises il se frappa le genou du plat de la main et son visage épais s’épanouit d’un rire silencieux.
Jacques se leva.
— Il y a un point où vous vous trompez absolument, monsieur, dit-il glacé. Le père de Lucien ne l’a pas jeté à la misère comme vous le croyez. Il a fait un testament en bonne forme, où, au cas d’un second mariage de sa femme, il laissait la totalité de sa fortune à son fils à l’époque de sa majorité. Cette époque est arrivée et c’est pour en conférer avec vous que, croyant Lucien introuvable, je suis ici.
D’un mouvement brusque M. Roche replaça son binocle sur son nez, et derrière l’éclat du