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Page:Pradez - Réparation, 1905.djvu/62

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IV


Dès qu’une première lueur d’aube glissa à travers les volets clos, le lendemain, Philippe se leva et descendit dans le parc. Depuis son installation définitive sur ce sol étranger, il avait prodigué chez lui les arbustes élégants, les fleurs fines et rares, tous les végétaux délicats que le climat humide et le sol fécond développaient plantureusement. Il était pressé de constater les dégâts que l’ouragan de la nuit aurait causés à ses plantations. Le vent était tombé et, du côté de la mer, l’épaisse voûte des nuages amoncelés à l’horizon se crevait par ci par là ; tout au fond de ces déchirures, de larges taches bleues, très claires, apparaissaient.

Germaine, engourdie par sa longue nuit d’insomnie, avait laissé sortir Philippe sans lui parler. Elle regardait avancer, au-dessus de sa tête, le triangle de lumière dessiné sur le plafond par l’entre-bâillement des volets, et elle songeait aux incidents de la veille, le cœur