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Page:Premare - Lettre inédite du P. Premare sur le monotheisme des Chinois, edition Pauthier, 1861.djvu/32

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ma nature, dès lors je connais nécessairement le Ciel[1]. »

Les interprètes du Ge-kiâng (explications journalières) expliquent très-bien Meng-tsee :

« C’est le cœur, disent-ils, qui gouverne en maître tout le corps de l’homme ; ce cœur, c’est l’esprit intelligent de l’homme ; la nature, c’est la raison que ce cœur connaît ; mais c’est le Ciel qui nous donne et ce cœur et cette nature. Conserver donc cette lumière céleste, sans jamais l’éteindre, c’est servir le Ciel et ne lui être jamais rebelle[2]. »

3 Les commentaires Ge-kiang furent faits à l’usage de Khang-hi étant enfant. Ils n’embrassent que les Sse-chou, le Choû-king et l’Yi-king ; c’est qu’ils suivent Tchang Ko-lao qui n’en avait pas expliqué davantage. Ce que le Ko-lao dit en langage familier, les Ge-kiang le disent dans un style net et plus élégant. (Pr.) Voici le texte chinois de ce commentaire :

人之主宰乎一身者 Jin tchi tchû tsai hoû i chin tchè

« Hominis » dominus gubernans in unum corpus » qui :

[] wei sin. Sin, nâï jin tchi chin ming.

appellatur cor. « Cor, » certè hominis » spiritualis claritas.

[] Sing tchè ; sin tchi ssô kiù tchi li

« Natura » quæ ; cor id quod providet ea ratio (est).

[] sin iù sing kiai thién tchi foù yu ’ô

« Cor » simul-ac « natura » unaquæque cœlum illa dat ad nos

[] tchè ; koû thién li tchâng thsun ; tsiei ssô

quæ. Ideo cœli rationem semper servare ; scilicet id-quod

  1. Voici le texte de Tchou-hi :
    凡吾所有者。皆自彼而來。
    Fân oû ssô yeôu tché, kiai tséu pi eûlh laï.
    Quælibet nos ea- quæ habemus (p. r.), omnia ab illo et veniunt.
    故知吾性。則然知天矣。 kou tchi où sing ; tse jân tchi thién i.
    Ideô cognoscere nostram naturam ; tunc verè cognoscere cœlum (p. f.)
  2. Les commentaires Ge-kiang furent faits à l’usage de Khang-hi étant enfant. Ils n’embrassent que les Sse-chou, le Choû-king et l’Yi-king ; c’est qu’ils suivent Tchang Ko-lao qui n’en avait pas expliqué davantage. Ce que le Ko-lao dit en langage familier, les Ge-kiang le disent dans un style net et plus élégant. (Pr.) Voici le texte chinois de ce commentaire :