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Page:Prieur - Notes d'un condamné politique de 1838, 1884.djvu/21

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II

DURANT ET APRÈS LE COMBAT.


Le 9 Novembre, sur les neuf heures du matin, des hommes de piquet vinrent nous avertir que l’ennemi s’avançait. Des trépignements de joie accueillirent cette nouvelle dans nos rangs, et l’ordre fut aussitôt donné de nous mettre en ordre de bataille pour attendre l’ennemi.

Notre commandant, le docteur Perrigo, après avoir donné ses ordres, s’était absenté, pour s’assurer que rien ne nous menaçait sur les derrières et voir à ce que tout fut mis en règle dans le camp. Il n’était pas encore revenu, lors que nous vîmes l’ennemi déboucher par le grand chemin. L’enthousiasme de nos hommes était tel et leur désir d’en venir aux mains si grand que, sans attendre le chef, ils demandèrent à M. Neveu, un de nos officiers, de se mettre à la tête et de prendre le commandement, ce que celui-ci, aussi impatient que les autres, fit, en criant de