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Page:Prieur - Notes d'un condamné politique de 1838, 1884.djvu/6

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INTRODUCTION.

s’agit : encore une fois je ne fais pas de l’histoire ; mais j’ai voulu fournir à ceux qui la feront, ma part de renseignements exacts, concernant les choses que j’ai vues de mes yeux, touchées de mes mains et souffertes de ma personne.

Il y a longtemps que j’ai demandé pardon à Dieu de ce que mes actes, à moi, ont pu avoir de répréhensible, pour n’avoir pas alors obéi aux ordres de l’Église exprimés par nos premiers pasteurs ; il y a longtemps aussi que j’ai pardonné à tous ceux qui m’ont fait du mal ; c’est donc avec calme que j’écris, en vue de la vérité, et je prends le ciel à témoin de la candeur et de la bonne foi de mon témoignage.

Je dirai les choses telles qu’elles se sont opérées, sans exagération aucune et, surtout, sans désir de nuire ; mais avec l’intention qu’elles servent de leçon à ceux qui les liront.

Ces notes commencent à l’automne de 1838, époque à laquelle j’ai fait mes premières et, je l’espère, mes dernières armes, et elles se terminent à l’automne de 1846, époque de mon retour de l’exil : elles ont été recueillies