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III



Se fiant à vos airs discrets,
Ils vous disent tous leurs secrets,
Tous leurs espoirs, tous leurs regrets,
Grand’mères ;
Et quand ces adorables fous
Ont fait des complices de vous,
Ils ne craignent plus le courroux
Des mères !


IV



Vous qui savez que tout effort
Cède au despotisme du sort
Et tombe au souffle de la mort,
Grand’mères ;
Aimez ces apprentis humains,
Que soutiennent vos vieilles mains,
Comme aiment leurs doux benjamins
Les mères !


V



Et les enfants de vos enfants,
Quand ils seront devenus grands,
Qu’ils soient vaincus ou triomphants,
Grand’mères,
Prendront dans votre souvenir
D’autres forces pour l’avenir,
El vous reviendrez les bénir,
Grand’mères !