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Page:Procès-verbal de la Commission Municipale du Vieux Paris, 1898, 4.djvu/17

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des reproductions de plans et dessins, établies dans les plus strictes conditions d’économie, puissent être annexées aux procès-verbaux.

Ce vœu est adopté et quelques spécimens pourront être choisis pour illustrer le procès-verbal.

2° Choix d’une marque pour les travaux de la Commission du Vieux Paris.

M. Alfred Lamouroux appelle l’attention de la Commission sur la proposition qui consiste à faire choix d’une marque à appliquer sur les différents travaux accomplis par la Commission du Vieux Paris et qui serait ainsi pour l’avenir un témoignage du labeur de cette Commission.

Cette marque pourrait consister en un petit monogramme, surmonté d’une couronne murale, et serait apposée sur toutes les reproductions faites par les soins de la Commission. Une étiquette, d’un modèle spécial à déterminer, serait également appliquée sur les objets recueillis par la Commission.

Cette proposition est adoptée.

M. Alfred Lamouroux présente ensuite les communications de la 2e Sous-commission.

Il rend compte tout d’abord des découvertes faites dans les sondages exécutés par le service de la Navigation dans la Seine, sous le pont au Change, contre le quai de la rive droite, pendant les premiers jours d’avril 1898. Parmi les objets trouvés, il faut mentionner : 1° trois pierres de liais carrées d’environ 0 m. 50 c. de côté et 0 m. 08 c. à 0 m. 10 c. d’épaisseur, dont deux sont semblablement gravées d’une croix potencée cantonnée de quatre petites croix, et l’autre est seulement gravée d’un monogramme composé des deux lettres M G enlacées, avec la date de 1630 au-dessous ; 2° une certaine quantité de débris de poteries du moyen âge et de diverses époques modernes ; 3° plusieurs débris d’ustensiles de ménage en cuivre et en étain ; 4° plusieurs outils de fer entièrement couverts de rouille, tels que cognées, doloires, herminettes, pioches, hachettes, marteaux, etc., etc. ; 5° quelques pièces de monnaies en cuivre, très oxydées, dont les inscriptions et les figures ont disparu, sauf une piécette à l’effigie de Gaston d’Orléans, comme l’indique son exergue, et qui paraît être un double denier tournois.

Au sujet de ces découvertes, M. Alfred Lamouroux rappelle que les objets trouvés ainsi dans le lit de la Seine appartiennent à l’État, mais que MM. les ingénieurs de la Navigation lui ont promis de ne faire aucune opposition à leur cession à la Ville. Il est certain que M. le Préfet voudra bien entamer d’urgence les négociations nécessaires.

M. le Président déclare qu’il est tout disposé à seconder les vues de la Commission.

Puis la parole est donnée à M. Ch. Sellier pour la lecture du rapport qu’il a rédigé au nom de la 2e Sous-commission relativement aux fouilles exécutées pour le remaniement des égouts de la rive gauche :

« Rapport présenté par M. Charles Sellier sur les fouilles exécutées, pour la modification des égouts de la rive gauche, par suite du prolongement du chemin de fer d’Orléans.

Messieurs,

Le remaniement des égouts de la rive gauche, nécessité par le transfert de la gare d’Orléans de la place Valhubert au quai d’Orsay, comporte deux opérations principales : la dérivation du collecteur de Bièvre et la dérivation du collecteur des quais, formant ensemble 6 lots de travaux.

Le collecteur de Bièvre, qui passait par le boulevard Saint-Germain, le boulevard Saint-Michel et les quais de la rive gauche, est dévié, à partir du boulevard Saint-Germain, par la rue Saint-Jacques, la rue des Écoles, la rue de l’École-de-Médecine, le boulevard Saint-Germain et la rue de Solférino, jusqu’au quai où il rejoint son ancien parcours. Cette dérivation est exécutée entièrement en souterrain et forme les deux premiers lots de l’ensemble des travaux.

Le premier lot comprend la partie dudit collecteur qui s’étend du quai d’Orsay à la rue de Rennes et certains ouvrages accessoires, notamment la déviation de la galerie des eaux rencontrée au boulevard Saint-Germain. Les puits d’attaque de ce lot, au nombre de deux, sont situés, l’un sur le boulevard Sainte Germain vis-à-vis du Ministère des Travaux publics, l’autre contre le jardin de l’Académie de médecine, près de la rue des Saints-Pères.

Le deuxième lot s’étend de la rue de Rennes au boulevard Saint-Germain vis-à-vis de la rue Domat et comprend, parmi ses ouvrages accessoires, un important déversoir d’orage sous le boulevard Saint-Michel débouchant en Seine en aval du pont Saint-Michel. Les puits d’attaque de ce lot sont au nombre de trois; ils sont situés, le premier au boulevard Saint-Germain, à côté de la statue de Broca ; le deuxième au boulevard