Page:Procès-verbal de la Commission Municipale du Vieux Paris, 1898, 7.djvu/2

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

La Commission décide que ces intéressantes photographies seront envoyées au musée Carnavalet.

M. le Président rappelle à la Commission que, depuis l’envoi des photographies, la Ville a eu le malheur de perdre M. Pierron, l’un de ses plus dévoués serviteurs, décédé dans le courant du mois de septembre. Il croit être l’interprète de la Commission en envoyant à sa famille l’expression de toutes ses sympathies.

Appuyé.

M. le Président donne lecture de la correspondance.

Lettre, ci-après, de M. le Directeur des Beaux-arts, relative à l’envoi des catalogues des musées nationaux :

« Monsieur le Préfet,

Vous avez bien voulu me demander d’accorder à la Commission municipale du Vieux Paris les catalogues de nos musées nationaux ainsi que divers autres catalogues détaillés dans votre lettre du 6 juin dernier.

J’ai l’honneur de vous informer que les catalogues des musées du Louvre, de Versailles et de Saint-Germain sont la propriété d’un éditeur qui les a publiés à ses frais, risques et périls, à l’exception du catalogue de la chalcographie qui vous est adressé en même temps que cette lettre.

Le catalogue du musée de Cluny est la propriété particulière de Mme veuve du Sommerard ; celui du Trocadéro est épuisé.

Il ne m’est possible de donner satisfaction au désir que vous m’avez transmis qu’en concédant l’Inventaire des richesses d’art de la France. Les volumes parus de cette publication sont joints également à cette lettre.

Je vous serai très obligé de faire parvenir ces divers volumes à la Commission du Vieux Paris, en lui exprimant mon regret de ne pouvoir donner plus complète satisfaction à ses vœux.

Agréez, Monsieur le Préfet, l’assurance de ma considération très distinguée.

Le Ministre de l’Instruction publique
et des Beaux-arts.

Pour le ministre et par autorisation :

Le directeur des Beaux-arts,
H. Roujon. »

M. le Président propose d’adresser à M. le Directeur des Beaux-arts les remerciements de la Commission pour son gracieux envoi. Il estime cependant qu’il est regrettable que l’État n’ait pas conservé la propriété des catalogues des musées nationaux.

M. Jules Périn ajoute que c’est probablement la raison pour laquelle ces catalogues se vendent toujours très cher.

M. Charles Lucas appuie les regrets formulés par M. le Président et constate qu’en Angleterre et à l’étranger les catalogues des musées se vendent à des prix beaucoup plus minimes qu’en France, et ils sont illustrés. Il se demande si au moins l’État a passé des traités avec les éditeurs, aux termes desquels les musées ne doivent jamais être démunis de catalogues, ce qui arrive cependant pour le musée du Trocadéro.

M. Formigé explique qu’un nouveau catalogue du musée du Trocadéro est en préparation. L’on a dû renoncer à l’ancien qui contenait, au sujet des morceaux d’architecture du moyen âge, un texte ayant donné lieu à des critiques particulières. Le catalogue à l’étude sera un ouvrage considérable qui demandera aux archéologues qui l’ont entrepris beaucoup de temps et de travail.

M. Alfred Lamouroux, résumant le sentiment de la Commission du Vieux Paris, exprime le regret de voir l’État abandonner à des particuliers la publication du catalogue de nos musées nationaux.

Il ajoute que les catalogues envoyés par M. le Directeur des Beaux-arts, ainsi que l’Inventaire des richesses d’art de la France, ont été transmis à M. Tesson, secrétaire de la 1re Commission, chargé d’en faire le dépouillement au point de vue des objets intéressant la Ville de Paris.

La Commission décide que des remerciements seront adressés à M. le Directeur des Beaux-arts.

M. le Président annonce qu’il a reçu une lettre relative à la transformation en jardin public du parc de Trétaigne situé rue Ordener et rue Marcadet, sur le versant nord de la butte Montmartre. Cette lettre, qui émane d’un comité d’initiative, demande l’appui de la Commission du Vieux-Paris.

M. Ch. Lucas demande si la Ville n’a pas déjà étudié la création d’un square à Montmartre.