Page:Procès-verbal de la Commission Municipale du Vieux Paris, 1898, 8.djvu/19

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l’ont fait jusqu’ici, par des considérations artistiques ; que, dans leurs plans d’agrandissement de quartiers, elles conservent les monuments anciens.

Dans l’aménagement des quartiers anciens des villes, il convient, si l’on doit élargir certaines rues, de réaliser cet élargissement en respectant, dans toute la mesure du possible, les irrégularités de largeur et de direction des rues.

Les expropriations, pour le tracé des rues nouvelles, doivent se faire le plus généralement possible par zone, en assurant toujours la conservation des édifices du passé.

Les plans et création de quartiers nouveaux dans les villes doivent être établis de manière à satisfaire, le plus possible, aux nécessités de l’esthétique, notamment, par l’étendue des terrains laissés en bordure et à assurer la conservation des monuments anciens.

Les municipalités ne se préoccuperont plus, qu’accessoirement, des alignements géométriques, la conservation des édifices publics ou de maisons artistiques suffisant pour justifier les irrégularités de direction ou de largeur de certaines rues.

Émet le vœu que les administrations se préoccupent plus qu’elles ne le font en général aujourd’hui, dans la construction des édifices et des monuments publics, des questions d’orientation et de climatologie ; qu’il soit créé des musées-laboratoires de matériaux de construction et de décoration, dans des conditions d’exposition en plein air, qui rendent décisives les expériences de résistance de ces matériaux aux intempéries et aux variations des climats.


résolution d’ordre général.

Les délégués français proposent que le deuxième congrès de l’Art public soit tenu à Paris, en 1900.

M. Jules le Breton, membre de la Commission des congrès de l’Exposition universelle du Siècle, prie le Bureau, si la proposition, qu’il appuie vivement, est adoptée, de prendre, dès à présent, des dispositions.

Cette proposition est admise, mais l’assemblée estime que l’œuvre internationale de l’Art public devrait, surtout en ce moment, poursuivre ses travaux sans relâche.

M. Eugène Brœrman propose que chaque pays se prépare à participer au congrès de Paris, par des congrès nationaux, dont les résultats rehausseraient l’importance et l’éclat des assises internationales de l’Art public en 1900.

Cette proposition est unanimement admise.

Le Congrès a confié au Bureau le soin d’assurer la vitalité de l’œuvre, au point de vue international, jusqu’à sa prochaine réunion, à Paris, en 1900.


À la suite de cette lecture le rapporteur, M. Charles Lucas, a proposé à la Commission :

1o De renvoyer au Bureau de Conseil municipal le volume : Promenades dans Bruges, avec prière de prendre telle mesure qu’il conviendrait pour mettre les directeurs d’écoles à même de faire faire ou de faciliter des conférences avec projections lumineuses sur les différents quartiers de Paris ;

2o D’inviter la Commission de permanence à entrer en relations avec la Commission supérieure des congrès et conférences de l’Exposition de 1900 pour assurer la participation de la Commission du Vieux Paris au deuxième Congrès international de l’art public, qui se tiendra à Paris pendant l’Exposition de 1900.

M. le Président estime que la première partie du vœu de M. Charles Lucas, la partie concernant le livre de Bruges, devrait être renvoyée au Conseil municipal.

M. John Labusquière partage cet avis ; il annonce que, d’ailleurs, les représentants du Conseil municipal au Congrès de l’art public, à Bruxelles, ne manqueront pas d’en saisir eux-mêmes cette assemblée.

M. le Président ajoute qu’en ce qui concerne la seconde partie du vœu, l’affaire est de la compétence de la Commission du Vieux Paris. Il en demande donc le renvoi à la Commission de permanence.

Adopté.


proposition relative à l’inventaire des objets d’art appartenant à la ville de paris.

M. Brown fait part à la Commission de l’intérêt qu’il y aurait à faire un nouveau tirage de cet inventaire, d’accord avec la Com-