Page:Procès-verbal de la Commission Municipale du Vieux Paris, 1899, 1.djvu/13

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M. Edgar Mareuse dit qu’il n’existe que quelques documents relatifs au numérotage. Il demande à être convoqué par la 1re Sous-commission dès qu’elle s’occupera de cette affaire.

La communication de M. le Directeur des Travaux est renvoyée à la 1re Sous-commission.

Il est entendu que M. Edgar Mareuse sera convoqué.

12. — Lettre de M. Morgand relative aux anciennes plaques des rues.

               « Paris, le 11 janvier 1899.

          « Monsieur le Président,

« J’ai lu dans le compte rendu de la Commission du Vieux Paris du 10 novembre 1898, la lettre que vous avait adressée M. Flobert au sujet des anciennes plaques de rues qu’il voyait avec peine disparaître.

« J’ai été moi-même et à plusieurs reprises témoin de fait de même nature que ceux visés par M. Flobert et je reviens simplement sur ce sujet pour ajouter que cette disparition s’étend sur tout Paris.

« Le fait est d’autant plus regrettable que non seulement disparaissent d’anciens noms de rues en quantité, mais pour les rues qui ont conservé tout ou partie du nom primitif, il y a un intérêt sur la façon d’orthographier ainsi que sur certaines erreurs orthographiques.

« L’on verra ainsi que la rue Poissonnière, au coin de la rue de Cléry, s’écrivait : rue des Poissonnières (2e arrondissement) ; au coin de la rue Saint-Séverin, l’impasse Salembière s’écrivait Sallembrière.

« J’ai également vu une rue dont le nom avait été gravé de deux façons différentes, malheureusement je ne puis me rappeler du nom de cette rue.

« Par suite d’une erreur, l’ouvrier chargé de graver le nom de rue Saint-Séverin, au coin de l’impasse Salembière a placé le tréma sur la letre E au lieu de le mettre sur la lettre U du mot (5e arrondissement).

« Rue Notre-Dame-de-Recouvrance, au coin de la rue de la Lune (2e arrondissement), se trouve gravée une plaque sans grand intérêt, mais au-dessous a été gravée très grossièrement le nom de la rue de cette façon :

RUE NOTRE
DAME DE R

« Le tréma n’existe pas, Recouvrance ne figure que par la lettre initiale et je le répète, c’est très grossièrement gravé.

« Sans aucun doute cette inscription est de beaucoup antérieure à la plaque gravée officielle placée au-dessus.

« Un grand nombre de plaques présentent ainsi des particularités intéressantes.

« J’ai remarqué également que partout où le nom de la rue commence par le mot Saint ou Sainte, cette indication a été grattée pendant la période révolutionnaire.

« Je crois qu’il serait intéressant de faire le relevé de ces plaques et de transporter au musée Carnavalet les plaques qui pour une raison ou une autre doivent disparaître.

« Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’assurance de ma respectueuse considération.

               « G. Morgand,

          « Professeur de dessin de la Ville de Paris, 2, rue de l’Ecole-de-Médecine. »

Des remerciements seront adressés à M. Morgand pour sa communication et sa lettre sera transmise à la 1re Sous-commission.

13. — Rapport de M. Gion, architecte de la 1re section, adressé à M. le Directeur des services municipaux d’Architecture et relatif au nettoyage des anciennes verrières de l’église Saint-Germain-l’Auxerrois.

Par un communiqué du 9 novembre dernier, auquel est joint une lettre de M. Lucien Lambeau, secrétaire de la Commission du Vieux Paris, ainsi qu’un extrait du procès-verbal de cette Commission, M. le chef de bureau du service administratif demande qu’il lui soit adressé un rapport et des propositions en ce qui concerne le vœu formulé par cette Commission.

Dans son rapport du 28 juillet dernier, le soussigné faisait observer que pour nettoyer toutes les anciennes verrières du xvie siècle qui se trouvent dans le transept, il fallait employer des échafaudages intérieurs et extérieurs, et que l’ensemble de ce travail, compris le nettoyage, pouvait être évalué approximativement à la somme de 4,950 francs.

Après avoir étudié le système d’échafaudage à employer, car c’était là une question impor-