Page:Procès-verbal de la Commission Municipale du Vieux Paris, 1899, 1.djvu/25

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

toutes les formalités seront remplies auprès de M. le Préfet de la Seine et de M. le Préfet de Police ; il a également exigé la présence d’un architecte de son administration.

M. le Président estime que la Commission du Vieux Paris, mieux qualifiée que des particuliers, doit intervenir en leur lieu et place et prendre la direction de ces recherches.

M. Georges Villain demande quel sera exactement le rôle de la Commission des fouilles dans cette recherche ? Sera-t-elle simplement témoin de cette investigation ou en prendra-t-elle la direction ?

M. Alfred Lamouroux estime qu’il serait peut-être imprudent de laisser faire cette fouille par des personnes n’ayant pas une attache officielle.

La 2e Sous-commission du Vieux Paris lui parait au contraire offrir toutes garanties pour mener à bien cette délicate et pieuse reconnaissance, d’accord bien entendu avec M. le Directeur de l’Assistance publique ; elle apporterait, dans ce cas, un rapport détaillé qui aurait le caractère d’un document officiel.

M. Georges Montorgueil dit qu’il faut bien spécifier que le cercueil ne sera pas ouvert si la chose n’est pas nécessaire. Il ajoute que l’opinion publique commence à s’émouvoir de tous ces morts que l’on secoue et à qui on semble refuser le repos de la tombe.

M. Levraud pense que le but poursuivi par les personnes qui ont entrepris cette recherche est sans doute très louable, mais il estime qu’on ne peut laisser à des particuliers le soin de pareilles investigations. Il estime que seuls l’État et la Ville devraient en prendre la responsabilité.

M. Louis Lucipia répond que la chose se passera avec la plus grande correction. Toutes les garanties, d’ailleurs, seront prises par M. le Directeur de l’Assistance publique ; il ajoute que, après avoir soulevé quelques dalles, on se bornera simplement à constater la présence du cercueil.

M. Georges Villain propose que la 2e Sous-commission soit chargée d’étudier complètement la question. A cet effet, elle devra s’enquérir de tous les documents concernant l’inhumation de Turgot. Puis, de concert avec les deux Préfectures et l’Administration de l’Assistance publique, elle recherchera l’endroit exact où Turgot est enterré sans qu’il soit touché au cercueil. La constatation officielle serait faite en présence des représentants de la famille qui pourraient être avisés du jour où la Commission des fouilles se rendrait à la chapelle des Incurables.

Cette proposition est adoptée.

27. — Proposition de reproduction de maisons situées rue Mondétour et rue Beaubourg.

M. Bunel propose qu’une reproduction soit prise de la maison située au coin de la rue Mondétour et de la rue de la Petite-Truanderie. Cette maison, frappée d’un arrêté de péril, va prochainement disparaître ; elle date du moyen âge et est du plus pittoresque effet.

Il en est de même d’une très curieuse maison de l’époque Louis XIII, située au coin de la rue Beaubourg et de la rue des Gravilliers.

Renvoyée à la 3e Sous-commission.

28. — Photographie des quais de la Seine.

M. G. Cain annonce que la photographie des quais de la Seine, qui se modifient de jour en jour, se poursuit avec la plus grande diligence. Il ajoute que la copie d’une aquarelle représentant l’ancienne gare Saint-Lazare a été commandée à M. Marec, artiste peintre.

29. — Offre de photographies représentant des sujets décoratifs provenant d’une maison sise rue d’Aboukir.

M. Augé de Lassus offre à la Ville, au nom de la famille Périac, et de M. Bonenfant, architecte, une série de photographies représentant des bois sculptés, des plâtres, des paysages et des décorations provenant d’une maison sise rue d’Aboukir, à l’angle de la rue Réaumur. Le même membre communique à ce sujet la note suivante :

Maison sise rue d’Aboukir, à l’angle de la