Page:Procès-verbal de la Commission Municipale du Vieux Paris, 1899, 1.djvu/26

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rue Réaumur, ci-devant la, rue Neuve-Saint-Eustache, et la maison portait le numéro 36.

Cette maison ou une maison occupant la même place, existait dès 1643. Par ordonnance du roi en date de 1667, les maisons de ce quartier, et sur une assez grande étendue, sont dispensées des logements militaires.

Je suis l’historique de cette maison, à travers des pièces diverses, en 1674, 1714, où la propriétaire est une Mme de Coullon ; en 1738, en 1744, où le propriétaire Louis-Nicolas Le Carlier de Neufchâtel, capitaine au régiment de Berry, chevalier de Saint-Louis, consent une location pour une somme annuelle de 840 livres, à Gabriel-Jérôme de Bouillon, chevalier comte d’Esclimont, seigneur de Videville, Crespière, Mareuil, Manfainville et autres lieux, maréchal de camp ès armées du roi, son conseiller et son conseil, prévost de Paris.

En date du 7 juin 1784, la maison passe de Mme de Savigny à M. de la Neuville, contre paiement de 85,000 livres. L’inventaire parle de tableaux en peinture représentant des Vénus.

La Révolution trouve de la Neuville (mais alors il est citoyen et son nom s’écrit en un seul mot) propriétaire de ladite maison et ne semble pas l’avoir inquiété. Une pièce en date du sextidi 6 prairial an IV de la République une et indivisible, autorise un inventaire et nous apprend que la paroisse de Saint-Eustache est devenue la section de Brutus.

M. Augé de Lassus ajoute que toutes ces décorations, mises à jour par suite de l’enlèvement de cartonnages commerciaux appliqués contre elles, seront rétablies soigneusement dans un château à Noisy-le-Grand.

La Commission décide que les photographies seront renvoyées au musée Carnavalet et que des remerciements seront transmis à la famille Périac et à l’architecte Bonenfant.

30. — Observations relatives au monument des sources de la Seine à Saint-Seine.

M. Edgar Mareuse signale le mauvais état dans lequel se trouve le monument des sources de la Seine à Saint-Seine. La statue qui est de Jouffroy, de Dijon, est exposée aux intempéries du temps, elle aurait le plus grand besoin d’un nettoyage et d’une restauration.

M. Brown dit qu’il y a un crédit d’inscrit au budget à ce sujet.

La Commission émet le vœu que l’Administration veuille bien s’occuper au plus tôt de cette restauration.

31. — Plan de l’enceinte de Philippe-Auguste.

M. Edgar Mareuse soumet à la Commission un plan de Paris avec indication complète de l’enceinte de Philippe-Auguste. Il ajoute qu’il le tient à la disposition de la Commission dans le cas où elle voudrait donner suite à une précédente proposition tendant à indiquer sur la voie publique, par un pavage spécial, le tracé de cette enceinte.

Acte est donné de cette communication.

32. — Offre du plan des caves de l’ancien couvent des Filles-Saint-Thomas.

M. Bunel offre à la Commission le plan des caves du restaurant Champeaux, qui ne sont autres que les caves de l’ancien couvent des Filles-Saint-Thomas, inauguré le 7 mars, 1642.

Ce plan, qui présente un grand intérêt, est renvoyé à la bibliothèque de la Ville.

Des remerciements sont adressés à M. Bunel.

33. — Observations relatives à un tableau placé dans l’église Saint-Nicolas-du-Chardonnet.

M. Guillemet demande à rectifier une assertion émise dans une séance passée, par M. Charles Lucas, et relative à un tableau de Restout placé dans l’église Saint-Nicolas-du-Chardonnet et représentant le baptême du Christ. M. Ch. Lucas a dit que, par suite d’une aberration, le tableau de Restout avait été attribué à Corot.