M. Selmersheim dit que le service des Monuments historiques fait procéder actuellement à l’établissement de relevés d’architecte, habilement exécutés, où tous les détails seront scrupuleusement indiqués.
M. Alfred Lamouroux dit qu’il espère que l’administration des Beaux-Arts voudra bien consentir à donner à la ville de Paris des photographies de ces relevés.
L’incident est clos.
M. André Laugier fait savoir que la maison dite de Nicolas Flamel, 51, rue de Montmorency, sur la façade de laquelle est gravée en belles lettres gothiques la curieuse inscription du xve siècle, est actuellement mise en location en totalité.
Déjà plusieurs vœux ont été émis pour la conservation de cette inscription, qui pourrait se trouver détruite par des indifférents aux vieux souvenirs parisiens ; il semble que l’occasion est particulièrement favorable, puisque l’immeuble est vacant, pour s’entendre avec le propriétaire au sujet des précautions à prendre.
M. Edgar Mareuse dit que la Comité des inscriptions parisiennes a émis un vœu pour qu’une plaque soit mise sur la maison en question afin d’attirer l’attention des passants.
M. Le Vayer répond que le dossier est entre les mains de l’Administration, qui s’occupe activement de faire dresser le devis.
M. André Laugier insiste pour qu’un estampage soit pris de l’inscription gothique sans préjudice des mesures de conservation spéciales qui auront été adoptées après entente avec le propriétaire.
Ces propositions sont adoptées et renvoyées à la 3e Sous-Commission pour l’estampage et à l’Administration pour les négociations avec le co-propriétaire.
M. Tesson, au nom de la 1re Sous-commission, dit que la Commission des monuments historiques s’occupe actuellement du projet de classement du regard de la Lanterne, et qu’il serait bien utile de présenter des photographies non seulement de ce regard de la Lanterne, mais aussi des autres regards.
M. Selmersheim ajoute qu’il est nécessaire de soumettre à la Sous-commission des vues des monuments dont le classement est demandé.
M. Alfred Lamouroux estime qu’il s’agit de reproductions peu coûteuses par la photographie, et propose qu’il soit pris des vues extérieures des regards de Belleville.
Cette proposition est adoptée.
M. Charles Sellier, au nom de la 2e Sous-commission, rend compte des découvertes rencontrées dans les fouilles exécutées le mois dernier dans Paris.
Rue de Rivoli, les fouilles des piédroits du souterrain du Métropolitain ont rencontré, du côté du jardin du Louvre, une série de galeries en maçonnerie, dont le relevé sera produit ultérieurement ; du côté de l’Oratoire, on a attaqué un gros mur dont la direction sera également relevée. On ne peut encore déterminer si ce gros mur fait partie des substructions de l’enceinte de Philippe-Auguste.
À l’extrémité de la rue Saint-Antoine, c’est-à-dire vers la place de la Bastille, les déblais du strauss du souterrain du Métropolitain ont achevé de mettre à découvert la base d’une des tours de l’ancienne prison, celle dite de la Liberté, déjà traversée en décembre dernier dans la fouille du piédroit de gauche en venant de la porte de Vincennes. Cette substruction comporte trois assises de 0 m. 60 c. de haut en moyenne, dont celle du milieu se trouve en retraite des deux autres sur 0 m. 30 c. environ. La nature des pierres est une roche très dure du calcaire grossier parisien ; le parement en a été assez régulièrement dressé au marteau à pointe, et est relevé d’une ciselure au pourtour des joints. L’intérieur est