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Page:Procès-verbal de la Commission Municipale du Vieux Paris, 1899, 2.djvu/28

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maçonné en moellons bruts de remplissage noyé de mortier. Ces trois assises reposent sur une fondation en gros moellons bruts et libages dont on n’a pas encore atteint le fond. Deux égouts très modernes avaient déjà éventré cette substruction en deux endroits différents.

Au chantier du Métropolitain de la porte de Vincennes, le conducteur, M. Perségol, a signalé la rencontre, à environ 4 mètres de profondeur, d’une ancienne galerie voûtée de 2 m. 80 c. d’ouverture et de 3 mètres de hauteur totale, qui semble avoir son origine vers le milieu du Cours et qui se dirige, un peu en biais, sous le n° 106. On n’en a pu encore faire l’identification.

Suivant un avis de M. le docteur Capitan, les fouilles du grand collecteur de Bièvre ont atteint, boulevard Saint-Germain, à hauteur de la rue du Bac, d’importants massifs de maçonnerie, dont on ignore encore l’ancienne destination.

Les démolitions des bâtiments de l’ancien couvent de l’Assomption, rue du Mont-Thabor, entre les rues Cambon et de Mondovi, viennent de mettre à découvert les façades postérieures de ce couvent. Avant la disparition complète de ces bâtiments, il serait bon d’en faire prendre une reproduction photographique.

Cette proposition est adoptée.


M. Charles Sellier rend ensuite compte d’un avis que lui a transmis M. Simonnet, ancien géomètre principal de l’Inspection générale des carrières, de l’existence, en 1880, d’un fragment de l’aqueduc romain d’Arcueil, long de 4 à 5 mètres et se trouvant à découvert dans la cave de l’hôtel de Mme Marcelin, veuve du sculpteur de ce nom, passage Girardon (boulevard Saint-Jacques).

Une visite sur place sera faite à l’effet de s’assurer de l’existence de cet intéressant vestige de l’époque gallo-romaine.

M. Charles Sellier informe la Commission qu’il a reçu de M. Wickersheimer, inspecteur général des carrières de la Seine, un exemplaire de l’Atlas souterrain des carrières sous Paris, pour faciliter les recherches et les travaux de la 2e Sous-commission, en ce qui concerne l’étude du sol parisien.

Des remerciements seront adressés à M. Wickersheimer.

M. Charles Sellier rend compte qu’il
s’est mis en relation avec le contrôleur des Mines, M. Vallet, au sujet de la façon dont les renseignements minéralogiques et géologiques recueillis au cours des fouilles exécutées actuellement dans Paris seront réunis et classés. Sur l’avis de M. Pellé, ingénieur des Mines, ces documents seront consignés sur des fiches de type uniforme et indiqués très sommairement sur un plan d’ensemble de la ville de Paris.


31. — Communications relatives aux anciennes eaux de Belleville et à la constitution de la Société archéologique du XIIe arrondissement.

M. John Labusquière annonce qu’une Société d’archéologie et d’histoire vient de se fonder dans le XIIe arrondissement, qui a pour but de rechercher les faits historiques et les choses du passé de cet arrondissement et des arrondissements limitrophes. Cette Société fera des conférences avec projections, et publiera un Bulletin, en un mot s’emploiera de son mieux à propager la connaissance du Vieux Paris et de l’histoire municipale.

Il dépose, au nom de cette société, un rapport très étudié relatif aux anciennes eaux de Belleville, et émanant de deux de ses membres, MM. Henri Vial et Gaston Capon.


M. Alfred Lamouroux, au nom de la Commission, souhaite la bienvenue à cette nouvelle Société, dont les travaux et les recherches, il en est convaincu, seront de la plus grande utilité à l’œuvre entreprise par la Commission du Vieux Paris.

Suit la teneur du rapport déposé par M. John Labusquière :


Le regard du seigneur de la Rocquette à Belleville.

« Le rapport de l’honorable M. Tesson, secrétaire de la Commission municipale du Vieux Paris, ayant pour sujet « les anciennes eaux de Belleville », accorde une mention particulière à l’un des regards de cette région, nous voulons parler de celui dit de la Roquette, situé 38, rue de la Mare. Un passage de ce rapport signale, dans l’intérieur de ce regard, la présence d’armoiries que de précédentes recherches nous ont permis d’identifier ; elles s’appliquent à Philippe Huraut, seigneur de