Page:Procès-verbal de la Commission Municipale du Vieux Paris, 1900.djvu/124

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à la disposition de la Commission pour cette visite : ■

« Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’assurance de mes sentiments dévoués.

« Le directeur administratif des services d’Architecture et des Promenades et plantations,

« BOUVARD. »

La Commission décide que des remercie- ments seront adressés à M. Nénot.

La lettre est renvoyée à la lre Sous-com- mission pour visite et rapport.

13. — Vote d’une proposition de M. Quentin-Bauchart au sujet des abus causés par l’affichage sur les monuments parisiens.

M. le Président dit que la Commission a été saisie par M. Ambroise Rendu, conseiller municipal, d’une lettre l’informant que la Société populaire des Beaux-arts avait orga- nisé un concours photographique destiné à montrer le danger des abus de l’affichage électoral, au point de vue de la conservation des monuments parisiens ; cette Société de- mande un encouragement consistant à accorder quelques prix aux lauréats.

M. Jules Guiffrey insiste pour que l’affi- chage soit restreint ou réglementé, car il cause souvent les plus graves inconvénients. En ce qui concerne spécialement la manufac- ture des Gobelins, chaque période d’affichage est l’occasion de dangers pour les tapisseries qui sont exposées. Il n’est pas rare, en effet, que le lavage nécessité par l’enlèvement des affiches collées les unes sur les autres ne fasse pénétrer l’eau dans l’épaisseur des murs derrière lesquels les plus belles tapisseries sont tend’ues.

M. Tesson, au nom de la 1™ Sous-com- mission, présente le vœu qui a été étudié, sur la proposition de M. Quentin-Bauchart :

« Considérant qu’il y a nécessité de faire respecter les édifices publics et les monuments parisiens ;

« Considérant qu’il serait regrettable de donner aux étrangers attirés à Paris pour l’Exposition le spectacle des abus fâcheux résultant des affiches multicolores apposées partout, sans règle,

« Émet le vœu :

« Que la loi concernant l’affichage électoral soit Votée avant les élections municipales du 6 mai. »

M. Despatys ajoute que la question semble en bonne voie et qu’il faut appuyer le vœu présenté par M. Quentin-Bauchart.

M. le Président met aux voix le vœu présenté par la lre Sous-commission en faisant remarquer qu’il donne satisfaction aux propo- sitions soumises par M. Ch. Normand.

. Ce vœu est adopté à l’unanimité.

L’ordre du jour est prononcé sur la demande de prix formée par la Société précitée.

M. Mareuse rappelle au sujet de l’affichage que M. Guiffrey avait été assez heureux pour faire aboutir un projet relatif à l’affichage offi- ciel pratiqué sur la porte Saint-Denis. Un cadre a été placé pour recevoir les affiches des pou- voirs publics ; mais, peu à peu, les afficheurs prennent moins de soins et les bords des cadres sont fréquemment dépassés, au grand préju^ dice des sculptures qui en souffrent.

M. le Président répond qu’il suffira de signaler le fait à l’Administration pour que des mesures de préservation soient appliquées.

Renvoyé à l’Administration. -., ., -■

14. — Commnnication de M. Formigé au sujet des débris de sculpture et des moulages provenant de la fon- taine du Palmier.

M. le Président informe la Commission que M. Formigé a signalé au service des Beaux-arts des débris de sculptures et des moulages provenant des travaux de restau- ration de la fontaine du Palmier qui vont être terminés, en demandant si la ville de Paris désirait assurer la conservation de ces débris par leur entrée au musée d’Auteuil ou au musée Carnavalet.

M. Lambeau dit que la Commission de permanence, consultée vu l’urgence, a estimé que les objets offerts ne présentaient pas assez d’intérêt pour être conservés. Notifi- cation de cette décision a été transmise à M. le chef du service des Beaux-arts, saisi de l’affaire par M. Formigé.

L’incident est clos,