Page:Procès-verbal de la Commission Municipale du Vieux Paris, 1900.djvu/125

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15. — Envoi de cartes postales pour signaler les fouilles à l’Inspection générale des carrières.

M. le Président montre le spécimen de cartes postales destinées à être remises aux membres de la Commission du Vieux Paris pour leur servir à informer l’Inspection générale des carrières des fouilles dont ils auraient connaissance.

M. Charles Sellier dit que la 2e Sous-commission a espéré que l’usage de ces cartes postales pourrait renseigner le service des Carrières sur les nombreuses fouilles qui sont pratiquées dans Paris, sans que l’on en soit informé.

M. Le Roux, directeur dés Affaires départementales, dit qu’il ne conçoit pas très bien l’usage de ces communications postales pour signaler des fouilles qui, en général, n’ont lieu que dans les remblais. Il semble qu’il suffirait de saisir le service des Carrières, déjà bien chargé de besogne, lorsqu’une fouille en vaut la peine.

M. Charles Sellier dit qu’il a été convenu, avec la 2e Sous-commission, que ce service devra profiter de toutes les fouilles exécutées dans Paris, afin, justement, d’y mesurer toutes les hauteurs de remblais traversés, et d’obtenir ainsi, par la suite, une connaissance aussi complète que possible du relief du sol actuel par rapport au relief du sol antique.

M. Le Roux, directeur des Affaires départementales, doute du résultat pratique à oétenir dans ces conditions, le service des Carrières n’étant pas pourvu d’un personnel mobile permettant des déplacements fréquents.

M. Charles Sellier rappelle à la Commission que son budget annuel comporte justement une somme de 4,400 francs affectée spécialement au service de l’Inspection générale des carrières pour l’indemniser du travail supplémentaire qu’il est appelé ainsi à fournir.

M. Doniol appuie la mesure prise par la 2e Sous-commission. Il estime, néanmoins, que les membres de la Commission devront apprécier, avant de mettre à la poste la carte dont il s’agit, si la fouille est assez importante pour nécessiter le dérangement du service des Carrières.

L’incident est clos,

16. — Examen des moulages placés dans les combles de l’église Saint-Sulpice.

M. Selmersheim dit qu’il s’est rendu à l’église Saint-Sulpice pour examiner les moulages signalés par M. Formigé.

Il s’agit de deux groupes d’enfants indiqués par Hurtaut et Magny (tome iv, p. 553) comme œuvre de François Dumont, et d’un motif représentant les armes de la papauté ayant servi à la décoration du fronton du portail nord du transept.

Il résulte des renseignements fournis par M. Dupré, architecte de la section, que ces trois morceaux de sculpture, qui périclitaient et menaçaient la sécurité des passants sur la rue Saint-Sulpice, avaient dû être enlevés en 1874, après que l’on eût pris un moulage pour permettre une réfection ultérieure.

Les deux groupes d’enfants sont très beaux ; ils méritent que l’on veille à leur conservation, qui, pour l’instant, n’est pas menacée ; les quelques gouttes d’eau qui tombaient de la toiture provenaient d’une fissure dans la pierre : un joint soigneusement fait empêchera toute crainte de dommage.

Le comble dans lequel ces moulages sont placés est d’une construction des plus intéressantes. Il recouvre la grande loggia du portail entre les deux tours. Quoiqu’il ne remonte qu’au commencement du xviiie siècle, l’on y admire un travail d’appareil très remarquable, constitué par une suite d’arcs doubleaux assez rapprochés, portant les dalles de la toiture, dont les joints sont placés sur l’axe de chaque arc.

En résumé, il n’y a rien à craindre pour le moment au sujet de la conservation des moulages signalés par M. Formigé.

L’incident est clos.

17. — Rapport sur une communication relative aux fontaines marchandes.

M. Lucien Lambeau donne lecture du rapport suivant :

Messieurs,

M. Yves Barré a bien voulu envoyer à la Commission une communication relative aux anciennes fontaines marchandes.

Dans cette communication, notre corres-