Page:Procès verbaux des séances de la Société littéraire et scientifique de Castres, Année 1, 1857.djvu/109

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ments authentiques permettent d’affirmer qu’il était en 1250 hors des murs de la ville. En 1369, on le trouve porté à l’intérieur. Le 7 mai 1666, il cède à la ville des terres d’une assez grande étendue, près de la porte de l’Albinque, afin d’augmenter l’esplanade où se tenaient les foires, et où les consuls présidaient aux réjouissances publiques.

C’est probablement à cette époque que leur couvent fut agrandi et qu’il eut, en bâtiments, l’importance qu’on lui connaissait à la révolution. La pierre trouvée dans les fondations avait été posée, par Mgr de Meaupou, évêque de Castres, à l’un des angles d’une chapelle qui a été détruite dans les dernières années du xviiie siècle.

Cette pierre, longue de 76 centimètres, large de 69, épaisse de 12, est taillée et polie avec soin. Elle porte en tête une croix de Saint-André ; on lit au-dessous :

LAPIDEM HVNC
ANGVLARE. POSVIT
ILL. DOM. AVGVSTIN.
DE MEAVPOV CAST.sis
DESIGNAT. EPISCOP.
HVMILL. PRECIB. FR.
GVILL. POMAREDI
HVI. DOM. SS. TRINI
TATIS MINISTRI.
1688.

M. V. Canet demande à la Société de prendre des mesures pour conserver ce souvenir du passé. Sans doute, il est peu important par lui-même ; mais il renferme une date et la constatation d’un fait. N’est-ce pas suffisant, pour appeler l’attention d’une Société jalouse de ne rien laisser perdre de ce qui se rapporte à l’histoire d’une cité, dont le rôle n’a pas été sans importance ?