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En 1318, le chapitre, pour se libérer, cède à l’évêque différents biens, et les dîmes perçues dans toute l’étendue de la paroisse de Belle-Celle et de N.-D. de la Platé, son annexe.

En 1339 il est érigé une vicairie perpétuelle pour le service de ces deux paroisses. L’évêque Jean d’Armagnac, établit une pension pour la dotation de cette vicairie. Paul III sécularise, en 1535, le chapitre cathédral de Castres. Parmi les dignités qu’il érige est celle de trésorier, dont les revenus sont unis, l’année suivante, à la manse capitulaire.

Des difficultés s’étaient déjà élevées. La même bulle, en supprimant la vicairie perpétuelle de Saint-Jean de Belle-Celle et de la Platé, et en réservant au trésorier et au vicaire perpétuel alors en exercice, la jouissance de leur bénéfice, ne put y mettre fin.

En 1550, à la mort du vicaire perpétuel, le chapitre prit possession des deux paroisses, et les fit desservir par des vicaires amovibles, comme il y avait été autorisé par la bulle d’union de Paul III. Mais un arrêt du parlement de Provence, en 1608, arrêt appelé célèbre par les écrivains ecclésiastiques, constate qu’il s’était élevé des contestations entre l’évêque et le chapitre. Ces contestations renouvelaient la question soulevée, ou plutôt la difficulté engagée dès les premiers temps.

En 1683, le sieur Vidal dévoluta en cour de Rome la vicairie perpétuelle de Saint-Jean de Belle-Celle et de la Platé. Il obtint un jugement des requêtes qui le maintenait en possession. Le chapitre lui en fit titre en 1686, et lui adjugea 300 livres pour sa congrue. Il demanda aux seigneurs évêques de Castres de contribuer au paiement de cette congrue, en qualité de co-décimateur, conformément à la déclaration du 29 juin 1686.

Au mois de mars 1715, intervint un accord entre le chapitre et Mgr de Beaujeu, évêque de Castres, au sujet de cette contribution. Cet accord fut rompu, par suite de démarches faites au nom du chapitre. L’affaire s’engagea au parlement de Toulouse. Le