Page:Procès verbaux des séances de la Société littéraire et scientifique de Castres, Année 1, 1857.djvu/90

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la Mécométrie de l’aimant, imprimée à Venès, chez l’auteur, en 1603.

Il résulte évidemment de ces observations, et de quelques découvertes faites de nos jours, que la domination romaine s’était manifestée aux environs de l’endroit où est Castres aujourd’hui, par des établissements plus ou moins considérables, mais évidemment reliés entre eux, suivant les habitudes d’une stratégie formulée et appliquée comme une science complète. L’existence d’un camp ou d’un lieu fortifié, à Saint-Jean de Vals, semblerait incontestable, d’après les indications fournies par Borel. Le plateau de La-Calle, heureusement situé comme point de défense et d’observation, n’aurait-il pas pu avoir servi aux populations indigènes ? Des ossements seraient, dans ce cas, la seule marque de leur séjour qu’elles y auraient laissé. L’on sait pourtant que les populations primitives de la Gaule n’enfermaient pas dans des urnes les restes des morts.

Tout est donc contradiction dans les conjectures que l’on peut faire aujourd’hui, au point où se sont arrêtées les recherches. Pour aller plus loin, et former une opinion réfléchie, une solution raisonnable, il faut attendre les fouilles ultérieures.

La commission a profité de son excursion, pour visiter une éminence sur laquelle s’est plusieurs fois arrêtée l’attention des archéologues. Le point culminant est entouré de murs dont on peut suivre la direction sur trois faces. Le côté occidental présente une espèce de chevet, au milieu duquel a été percée une ouverture de très-petite dimension, au-dessus du niveau du sol. Les murs sont construits de pierres schisteuses, arrachées sur les lieux, et portant des traces nombreuses de coloration par l’oxide de fer. Elles sont liées entre elles par un mauvais ciment : en quelques endroits, elles sont seulement superposées.

Il résulte des témoignages recueillis, que, dans l’intérieur de l’espace entouré par les murs, et sur la pente de l’éminence