Page:Procès verbaux des séances de la Société littéraire et scientifique de Castres, Année 2, 1858.djvu/282

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 282 —

promoteur. Dans la seconde partie, chaque ouvrage apparaît avec son but, ses divisions ; ses principes, ses démonstrations, ses conséquences. Rien n’est négligé, parce que dans un tissu aussi serré que celui du subtil dialecticien qui osa attaquer Descartes avec tant de persévérance, tout a sa valeur, tout a son importance. Il était d’ailleurs utile de ne rien laisser dans l’ombre, afin de ne perdre aucun des enseignements qui ressortent des systèmes exposés avec tant de méthode, et défendus avec une si grande habileté.

M. l’abbé Flottes a fait connaître Huet. Il a restitué à la vérité philosophique un de ses plus savants et de ses plus dévoués propagateurs. Il a repoussé une calomnie. Il a rendu accessible à tout le monde, des ouvrages qui ne sont certainement pas irréprochables, mais dans lesquels le bien occupe une large place, et où l’on peut aller puiser d’utiles renseignements, de solides démonstrations, des aperçus ingénieux, des vues larges, et des secours de toute sorte, dans la lutte contre les erreurs que l’on voit reparaître, ardentes et nouvelles, lorsqu’on se flatte d’en avoir eu pour toujours raison, par la puissance de la logique et l’ascendant de la vérité.

Ces mérites ne sont-ils pas assez grands, assez nombreux, assez rares surtout, pour donner au livre de M. Flottes, la place honorable et enviée, à laquelle a droit tout ce qui est solide, élevé, sincère, désintéressé et vrai ?