Page:Procès verbaux des séances de la Société littéraire et scientifique de Castres, Année 2, 1858.djvu/58

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Les différences entre les environs de Castres et Toulouse ne sont pas sensibles. La moyenne mensuelle est presque identiquement la même. Les phénomènes météorologiques se produisent dans les mêmes conditions, et conservent le même caractère de durée ou d’intensité.

Le travail de M. Alibert forme un ensemble d’indications dignes d’intérêt. La Société espère qu’il continuera ses observations et qu’il contribuera ainsi à combler une lacune regrettable. C’est le propre des esprits comme celui de M. Alibert, de porter leur attention sur des objets trop négligés, et de laisser partout la trace d’une investigation intelligente, et d’un jugement aussi sûr que pénétrant.


M. A. COMBES lit la monographie du palais des anciens évêques de Castres, depuis le commencement du règne de Louis XIV, jusqu’en 1789.

Il établit d’abord les raisons qui amènent ces prélats à abandonner leur première résidence située près de l’hôtel de ville, à côté du château des seigneurs, et le reste de la ville agglomérée au Castel-moutou !

En 1665, Michel de Tubœuf, transféré de l’évêché de St-Pons à celui de Castres, entreprit de construire un nouveau palais épiscopal. Le 20 mars 1666, des lettres patentes du roi, pourvurent à cette dépense, au moyen d’une imposition extraordinaire de 24,000 livres, pendant quatre ans, sur les contribuables du diocèse.

Les travaux commencèrent d’après les plans de Jules Hardouin Mansart. En moins de huit ans, l’édifice put être inauguré, et les armoiries de Michel de Tubœuf s’élevèrent sur la porte des offices où elles se voient encore. Il n’y eut plus depuis, qu’à niveler les terrains, comme l’indiquent les fondations en partie découvertes vers le nord, et la hauteur insolite du seuil de la porte cochère qui sert d’entrée aujourd’hui au bureau central de l’octroi.