Page:Procès verbaux des séances de la Société littéraire et scientifique de Castres, Année 2, 1858.djvu/59

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La construction du palais épiscopal profita de toutes les ressources qu’offrent les environs de Castres, en fait de bons matériaux ; elle trouva dans le pays d’intelligents conducteurs des travaux ; enfin elle donna lieu à plusieurs procès entre l’évêque et le Chapitre, à raison de leurs droits respectifs sur le sol qui devait servir aux bâtiments.

Michel de Tubœuf présida à tout, et il jouit plusieurs années de son œuvre. Il entreprit immédiatement après, de coopérer, de concert avec le Chapitre de St-Benoît, à l’édification de la cathédrale ; mais il mourut à Paris le 16 mai 1682, ne la laissant qu’à deux cannes d’élévation.

M. Combes fait remarquer à ce sujet qu’il semble avoir été dans la destinée de tous les évêques de Castres, moins un seul, depuis la construction de leur nouveau palais, de mourir ailleurs. Michel de Tubœuf à Paris, Augustin de Maupeou à Auch, Quiqueran de Beaujeu à Arles, de Barral à Montpellier, Marc de Royère en Portugal. M. de Lastic de Saint-Jal est seul mort à Castres, et a été enterré dans le sanctuaire de son église cathédrale.

Ces évêques, depuis Michel de Tubœuf, ne changèrent rien aux dispositions du monument élevé par Jules Hardouin Mansart. Seulement, ils s’appliquèrent à y ajouter des accessoires d’utilité ou d’agrément.

Le parterre est dû à Augustin de Maupeou ; il a été fait sur les dessins de Lenôtre ; une magnifique orangerie et un grand potager ont été dirigés par M. de Barral ; enfin une vigne fût plantée par M. de Royère, sur des terrains achetés par lui, et qui arrivaient jusqu’à la fontaine de St-Roch.

Les dispositions intérieures étaient complètes et parfaitement appropriées à leur destination. Dans la cour d’honneur, se trouvaient à droite la chapelle, les salons secondaires et la chambre habituelle de l’évêque ; à gauche, le pavillon de l’officialité, les logements des subalternes, et