Page:Proclamations et harangues de Napoléon Bonaparte, 1835.djvu/34

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Mais je vous vois déjà courir aux armes… Eh bien ! partons ! Nous avons encore des marches forcées à faire, des ennemis à soumettre, des lauriers à cueillir, des injures à venger. Que ceux qui ont aiguisé les poignards de la guerre civile en France, qui ont lâchement assassiné nos ministres, incendié nos vaisseaux à Toulon, tremblent ! L’heure de la vengeance a sonné !

Mais que les peuples soient sans inquiétude ; nous sommes amis de tous les peuples, et plus particulièrement des descendans de Brutus, des Scipion, et des grands hommes que nous avons pris pour modèles.

Rétablir le Capitole, y placer avec honneur les statues des héros qui le rendirent célèbre, réveiller le peuple romain, engourdi par plusieurs siècles d’esclavage : tel sera le fruit de nos victoires.

Soldats ! elles feront époque dans la postérité ; vous aurez la gloire immortelle de changer la face de la plus belle partie de l’Europe.

Le peuple français, libre, respecté du monde entier, donnera à l’Europe une paix glorieuse, qui l’indemnisera des sacrifices de toute espèce qu’il a faits depuis six ans. Vous rentrerez alors dans vos foyers, et vos concitoyens diront en vous montrant : Il était de l’armée d’Italie.