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la question wagner depuis la guerre

Victoire, gloire,
Je me réserve tout !
Civilisation.
Pommade, savon,
Voilà ma principale passion.
Chantez, dansez,
Allez aux soupers !
Je veux quen Franco on, s’amuse
Et que personne ne s’en excuse ! [1]


Pendant ce temps, comme dans les anciens finales d’opéra, le chœur reprend : « Chantons, dansons ! » et le tout se termine, à la manière d’Offenbach, plutôt qu’à la manière antique, par un charivari général.

Du trou du souffleur, indique le livret, pendant la danse finale, sortent de plus en plus nombreux, des attachés des différentes ambassades européennes et extra-européennes ; les intendants des grands théâtres allemands les suivent ; ils dansent avec les filles d’une façon maladroite et se font moquer d’eux par le chœur. Refrain et ballet. Pour terminer, l’apothéose de Victor Hugo dans un feu de Bengale.


Tandis qu’il se divertissait à cette passable revue de fin d’année, Wagner publiait d’autres travaux plus importants et d’un tout autre intérêt, qu’on peut lire dans le même volume que Une Capitulation : Beethoven, et De la Destination de l’Opéra. Le premier parut en brochure, à l’occasion du centenaire de Beethoven, vers le milieu de l’année 70 ; l’autre, écrit en décembre, dans le Musikalisches Wochenblatt de janvier 1871. Il faut en rapprocher les

  1. La traduction anonyme publiée par l’éditeur Leduc,
    diffère en plusieurs endroits du texte donné dans le IXe volume
    des Gesammelte Schriften.