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Page:Promenade à Royat, ou le Guide de la vallée.pdf/23

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Elle renaît encor triomphante et parée.
Celle plaine si riche et ce bassin riant
Connurent autrefois l’empire du trident ;
Et des feux souterrains embrasant les montagnes,
En longs torrents de lavee inondaient les campagnes.
Ainsi ce sol brûlé, si beau, si fréquenté,
Du globe où nous vivons montre la vétusté.

(RABANY-BEAUREGARD.)


Voici une autre citation du poème de M. Raymond qui peint la fécondité de la vallée de Royat :


Qui dirait les trésors apportés par ses ondes,
Les rouages criants sous leurs chutes fécondes,
Les grains qui, par la meule à grand bruit écrasés,
Vont rendre la vigueur aux mortels épuisés ?
Les prés sont abreuvés, la campagne est fleurie,
La riche agriculture entretient l’industrie ;
De l’orge et du houblon s’arrogeant les vertus,
L’eau va rivaliser la liqueur de Bacchus ;
Ici la noix pressée éclaire et nourrit l’homme,
Là le pauvre ravit son breuvage à la pomme[1].


Un peu plus loin, le voyageur a aussi le res-

  1. La Fée de Royat, par M. Raymond.