de l’iniquité, qui ne prélève sur nous une part de notre maigre subsistance. Nous payons tribut à l’ignorance, au hasard, au préjugé, à l’agiotage, au monopole, au charlatanisme, à la réclame, au mauvais goût, autant qu’à la sensualité et à la paresse, tribut aux crises, stagnations, coalitions, chômages, sans compter que, par nos pratiques routinières, nous payons encore à la concurrence, à la propriété, à l’autorité, à la religion, à la science même, qu’il ne saurait évidemment être question d’abolir, des tributs supérieurs aux services qu’elles rendent. Partout le droit économique est violé dans ses principes fondamentaux, et partout cette violation entraîne à notre détriment soustraction de richesse, développement du parasitisme, et corruption des mœurs publiques.
J’ai cru devoir consacrer un chapitre spécial à cette question, qui tient dans les préoccupations ouvrières une très-grande place, et sur laquelle règne encore une profonde obscurité. Autant que leurs camarades du Luxembourg, les