jamais le Gouvernement ne se dessaisirait de l’administration de la capitale.
Pour moi, je le déclare en me résumant : je crois, comme à un axiome de ma raison, en thèse générale, que toute évolution d’une existence finie doit avoir une fin, laquelle fin est le commencement d’une autre existence ; en particulier, que le développement de l’unité française, commencé il y a près de 2,000 ans, touche à son terme ; que la centralisation chez nous n’a plus rien à englober, le Pouvoir plus rien à absorber, le fisc plus rien à pressurer ; que d’ailleurs l’antique esprit des communes est mort, bien mort, témoin Paris ; et que le simulacre d’institutions municipales, dont nous avons été leurrés depuis la proclamation de la fameuse République une et indivisible, a fait son temps. Je crois que nous ne sommes séparés du pur communisme, politique et économique, que par l’épaisseur d’une constitution, je veux dire d’une feuille de papier. Et comme, selon moi, les nations ne peuvent mourir ni la civilisation rétrograder, je reste convaincu, au fond de mon âme, que le moment approche où, après une dernière crise, à l’appel de nouveaux principes, un mouvement en sens inverse commencera. Alors et seulement alors, mais sous des formes et dans des conditions nouvelles, nous retrouverons nos libertés. De cette opinion, qui certes ne m’est point particulière, je donne, par les voies de la presse, communication au public, à la Démocratie ouvrière, dont je ne fais en ce moment que déduire l’idée mère. J’ignore quel cas la Démocratie fera de mes avertissements ; mais elle conviendra au moins d’une chose : c’est qu’avec de tels pensers dans l’âme, et sur les