Aller au contenu

Page:Proudhon - De la Capacité politique des classes ouvrières.djvu/393

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

trie nationale, des garanties nationales, de tout ce qui, dans une nation, constitue réellement la nationalité, pour eux, c’est du matérialisme, de l’égoïsme, du chauvinisme : ils n’y comprennent plus rien. Oh ! l’Angleterre est bien servie par la presse et par la tribune françaises. Nos orateurs de l’Opposition sont au niveau de nos écrivains. Qu’ils passent le détroit ; ils seront reçus en amis et en frères.

Certes, le Gouvernement de l’Empereur peut se vanter d’avoir été plus heureux que logicien. Si l’on peut s’en rapporter aux documents fournis par l’administration, l’année 1863 n’a point ressemblé aux précédentes ; l’année 1864, ils s’en flattent d’avance, leur ressemblera encore moins. Non-seulement le chiffre de nos exportations de 1863 a dépassé celui de nos exportations de 1862 ; il a dépassé encore, et de beaucoup, celui de nos importations. Ainsi nous nous sommes relevés. Le Gouvernement, que faisaient trembler les prédictions de M. Pouyer-Quertier, est hors de péril. La balance nous est redevenue favorable. C’est à nous que l’étranger devra payer un solde, qui ne sera pas moindre, assure-t-on, de 255 millions.


« Le total des marchandises importées pour notre consommation, en 1863, a été de 2 milliards 367 millions, contre 2 milliards 198 millions, en 1802, et 2 milliards 442 millions en 1861.

« Le total des marchandises françaises exportées a été, en 1863, de 2 milliards 622 millions. En 1862, il se tenait à 2 milliards 243 millions, et en 1801, à 1 milliard 926 millions. »

« Ainsi, en 1803, contrairement à ce qui s’était produit en 1861, et avait si bien servi de texte aux déclamations protectionnistes notre exportation a de beaucoup dépassé notre importation : la voici, malgré la fermeture partielle du marché américain, arrivée à 2 milliards 622 millions. »