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Page:Proudhon - De la Capacité politique des classes ouvrières.djvu/411

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tuelliste n’avait plus qu’à donner sa démission ; était-ce la peine de poser sa candidature et de prêter serment ?…


Post-scriptum. — Il est inutile, ce me semble, d’insister davantage et d’expliquer par le menu comment, avec le principe de mutualité, la Démocratie ouvrière entend résoudre le problème du commerce international, si mal à propos nommé du libre-échange. Il est évident que là où la prime d’assurance serait réduite à 1/2 ou 1/4 p. 0/0 ; où les transports par eau s’effectueraient à 1/2 centime par tonne et kilomètre, ceux par fer à un et 2 centimes au plus ; — où les effets de commerce s’escompteraient à 1/2 ou 1/4 p. 0/0 ; où le crédit agricole et industriel, organisé sur d’autres principes, consisterait surtout en fournitures vendues à long terme, non en numéraire, ce qui équivaudrait à des prêts à 2 p. 0/0 ; — où la dette publique et la dette hypothécaire actuelle seraient éteintes ; où l’impôt serait diminué de moitié et même des deux tiers ; où, par une organisation mieux entendue de la propriété, un territoire comme le nôtre pourrait entretenir neuf millions de familles agricoles ; où l’industrie serait rendue solidaire de l’agriculture ; où l’instruction publique serait réorganisée sur le principe du travail des enfants, de 9 à 18 ans ; où l’association ouvrière aurait posé ses larges fondements ; où la centralisation gouvernementale enfin, aurait fait place à l’autonomie provinciale et municipale ; il est évident, dis je, que le problème serait résolu ; la protection existerait, ipso facto, dans les conditions les moins onéreuses, les plus libérales et les plus efficaces ; la douane serait inutile et pourrait être partout abolie ; et chaque