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TABLE


l’éducation.


[Argument. — Quelle que soit la religion, produit d’une intuition mystique ou d’une spéculation métaphysique ; que l’église qui lui sert d’expression soit organisée pour l’aristocratie ou pour le communisme, dès lors que cette religion pose le principe du droit en dehors du sujet humain, il est fatal que l’éducation soit aussi hors l’humanité, et se résolve en un système de dépravation. Ainsi l’âme n’étant pas cultivée comme un germe vivant, qui possède sa loi en soi et ne demande qu’à se développer librement, mais traitée comme une nature informe, obscure et mauvaise, qui attend sa façon, son mouvement et sa qualité d’une action étrangère, l’homme devient, par l’éducation que lui donne l’Église, hypocrite, puisque sa conscience n’est pas en lui ; étranger à lui-même, puisque sa fin est hors de lui ; étranger à la société, qui par sa raison d’état tantôt le fait serf, tantôt le privilégié, dans tous les cas lui ôte la raison des choses et le respect des personnes ; étranger enfin à la terre sur laquelle il est comme exilé, et qui n’a rien de commun avec lui. Et comme le résultat inévitable d’une pareille éducation est de rendre, par la privation de toute justice propre, de toute franchise de l’esprit, de toute estime du prochain, de toute communion avec la nature, l’existence malheureuse, la mort sera d’autant plus misérable que la dévotion du sujet à sa foi aura été plus grande. — Théories contraires de la conscience libre, de l’enseignement égalitaire, de la possession de la nature, et de la bonne mort.]


Préambule. 1.

Chap. Ier. — Idée générale de l’éducation ; intervention de la pensée religieuse. 6.

Chap. II. — L’homme dans son for intérieur : Symbolique du culte et de la prière. — Double conscience. 18.

Chap. III. — L’homme devant la société. — Loi du respect violée par l’éducation ecclésiastique. 46.

Chap. IV. — L’homme au sein de la nature. 73.

Chap. V. — L’homme en face de la mort. 98.