dans l’appréciation que je viens de faire des intentions de l’Empereur vis-à-vis des Italiens, ce que je souhaite de grand cœur, son crime, aux yeux des partis contraires, est d’avoir voulu : 1o Affranchir l’Italie ; 2o la confédérer. Pour cette idée, la plus saine et la plus heureuse, dont il lui sera tenu compte dans l’histoire, le voilà tout à la fois au ban de ceux qui s’appellent fastueusement la Révolution, et de ceux qu’à bien plus juste titre on nomme la contre-révolution. Si le bonhomme Géronte était encore de ce monde, il dirait à Napoléon III : Mais qu’alliez-vous faire, Sire, dans cette maudite galère ? La République seule pouvait affranchir l’Italie parce que seule elle pouvait, sans se rendre suspecte, lui donner, et au besoin lui imposer, la fédération.
La fortune, pendant le premier semestre de 1862, sembla donc sourire aux partisans de l’unité ; elle devait tenter un moins audacieux que Garibaldi. La manière dont il avait conquis le royaume de Naples, l’excitation des esprits, lui promettaient un succès encore plus facile, mais