Trois choses sont à observer en toute histoire révolutionnaire :
Le régime antérieur, que la révolution a pour but d’abolir, et qui, par sa volonté de se conserver, devient contre-révolution ;
Les partis, qui prenant la révolution à des points de vue, suivant des préjugés et des intérêts divers, s’efforcent, chacun de son côté, de l’attirer à eux et de l’exploiter à leur profit ;
La révolution en elle-même, ou la solution.
L’histoire parlementaire, philosophique et dramatique de la révolution de 1848 pourrait déjà fournir matière à des volumes. Je me bornerai à traiter, d’une manière détachée, quelques-unes des questions que permettent d’éclairer nos connaissances actuelles. Ce que je dirai suffira, je l’espère, pour expliquer la marche, et faire conjecturer l’avenir de la Révolution au dix-neuvième siècle.