Les principes sur lesquels se fonde la critique dans laquelle nous allons entrer sont les suivants : 1. La guerre est le jugement de la force. — Elle n’a lieu qu’entre les États, et pour des causes qui intéressent, directement ou indirectement, l’existence politique des nations.
2. La manière de faire rendre ce jugement consiste à faire lutter les forces, ou puissances, entre elles. Les conclusions sont adjugées au vainqueur.
3. La force n’est pas seulement chose physique et musculaire : c’est surtout chose morale. — A la guerre, disait Napoléon, la force morale est à la force physique comme 3 est à 1. Le courage et toutes les facultés animiques des citoyens, aussi bien que la vigueur de leurs corps, leur industrie et leur richesse, font partie de la puissance de l’État.
4. Si donc, ce dont nous ne saurions maintenant douter,