C’est surtout par l’exaltation de la personne virile que la guerre manifeste son prestige. L’homme sous les armes paraît plus grand que nature ; il se sent plus digne, plus fier, plus sensible à l’honneur, plus capable de vertu et de dévouement. Il n’a point parlé, il n’a pas fait un mouvement, et déjà la gloire semble l’entourer de son auréole. « Ceins ton épée sur ta a hanche, brave des braves ; marche dans ta force et » dans ta beauté. » C’est en ces termes que le barde hébreu adresse la parole au jeune roi : Accingere gladio tuo super femur tuum, potentissime ; specie tua et pulchritudine tua intende !
Chez les anciens, le guerrier est l’ami, le protégé des puissances célestes. Son courage lui vient d’en haut ; un dieu le couvre de son égide, le rend invincible, invulnérable. « Vous ne toucherez pas mes oints, » dit Jéhovah, le dieu des armées. Ses oints ! vous l’entendez ? L’onction ou consécration guerrière, le tatouage, toujours en honneur chez nos soldats et nos marins, est le signe de la pro-