Page:Proudhon - La Pornocratie, ou les Femmes dans les temps modernes.djvu/211

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Jeune homme, si tu as envie de te marier, sache d’abord que la première condition, pour un homme, est de dominer sa femme et d’être maître.

Si après avoir arrêté tes regards sur une personne et l’avoir bien considérée, tu ne te sens pas, dans l’ensemble de tes facultés, une fois plus fort au moins que ta femme, ne te marie pas.

Si elle t’apporte de la fortune, et que tu n’en aies pas, il faut être quatre fois plus fort qu’elle. Si c’est un bel esprit, une femme à talent, etc., il faut que tu sois sept fois plus fort qu’elle ; sinon pas de mariage. Il n’y a pas de repos pour l’homme à se sentir critiqué ; pas de dignité à être contredit ; le danger arrive imminent de cocuage, ce qui est la dernière des hontes et des misères.

Plutôt la fréquentation des courtisanes qu’un mauvais mariage.

Il faut avoir raison le plus possible.

Et comme il est difficile que tu ne te trompes