Page:Proudhon - La Pornocratie, ou les Femmes dans les temps modernes.djvu/285

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mités qui matent cette lionne : grossesses, couches, laitations, puis tous les maux qui s’ensuivent, et qui permettent à l’homme, en l’éloignant de la couche commune, de reprendre haleine et de redevenir lui-même, tandis que la femme, battue par la souffrance, est contrainte de fléchir et de s’humilier : voilà la source de la paix domestique.

Ce que je dis ici est de l’histoire naturelle : je prends la femme dans sa nature, non dans son état perfectionné. L’éducation dissimule ces vices, calme cette furie ; la domestication prolongée, la génération, le régime, changent peu à peu cette brute. Mais il faut savoir ce — qu’elle est de nature si l’on veut la gouverner.

La femme, en avançant en âge, devient pire.

Il faut que l’homme, dans ses rapports avec elle, sache lui faire sentir qu’il est pour elle, non-seulement un amant, mais un père, un chef, un maître : surtout un maître !

Michelet n’a pas tiré de ses observations, sur l’état habituellement maladif de la femme, toutes les conséquences : C’est que cet état a un but providentiel, le repos de l’homme, et la soumission de la femme. Le sauvage a compris cela : de la bête féroce sa femelle il a fait une bête de