Page:Proudhon - La Pornocratie, ou les Femmes dans les temps modernes.djvu/288

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sinon sa femme, connaissant sa faiblesse, se moquera de lui et le dévorera.

La femme est un joli animal, mais c’est un animal. Elle est avide de baisers comme la chèvre de sel.

Pourquoi ne pas dire la vérité, telle qu’elle est et que nous la pensons tous, sur le sexe et son influence ? Vivrons-nous toujours dans le roman ? Sied-il à l’écrivain, au moraliste, de cultiver la galanterie, de rendre sur le beau sexe un faux témoignage, qui, induisant le jeune homme en erreur, lui prépare d’amères déceptions et met la discorde dans la famille ?… Est-ce l’honorer elle-même ? — Comme la femme est domptée par sa faiblesse, son impéritie et toutes ses gênes, il faut qu’elle soit tenue en modestie par la déclaration authentique de son être et de. ses tendances. Après tout, elle n’a pas à craindre l’abandon, elle n’a pas à craindre de n’être pas aimée ; elle a à craindre bien plutôt de l’être sottement et trop.