quelque sorte le moniteur du Crédit foncier : il a pour rédacteurs MM. Ch. Fabas, E. Villars. A. Rouault.
M. Mirès, l’Égérie du Pays et du Constitutionnel, rédige en outre le Journal des Chemins de fer, avec la collaboration de MM. C. Devina et Blaise (des Vosges).
On assure qu’à cette publicité, déjà si considérable, il joindra bientôt celle du Siècle, dont il serait, dit-on, le plus fort actionnaire. Il serait plaisant de voir M. Mirès, qui tient l’empire par le Pays et le Constitutionnel, mettre avec le Siècle la république dans sa poche. Espérons que les honorables rédacteurs de la feuille démocratique sauront défendre cette dernière forteresse de la révolution.
Le Journal des Actionnaires, organe de la Société Amail, a pour rédacteurs MM. Louis Jourdan, Lefranc, Xavier Eyma.
M. Louis Jourdan, que tous ceux qui le connaissent s’étonnent de rencontrer en pareille synagogue, un homme que ses vertus privées placent hors ligne ; apôtre du Très-Haut, qu’il prêche aux athées ; vicaire du prophète Enfantin, à qui seul il est resté fidèle ; adversaire des jésuites, champion des nationalités ; M. Louis Jourdan, parlant le jargon de l’agio, couvant la prime dans le Journal des Actionnaires, en même temps qu’il évangélise les abonnés du Siècle de sa parole d’archevêque, nous offre un type de plus à ajouter à ceux que nous connaissons déjà, celui du démoc. soc. devenu boursier. Brutus aux champs de Philippes désespère de la République et de la Vertu, et se tue. Comment M. Jourdan, qui ne désespère, nous le dirons pour lui, ni de l’une ni de l’autre, s’est-il fait maquignon dans les bandes des triumvirs ?
M. Jourdan s’est dit :
Pour refréner la spéculation dévorante, homicide, des gros capitalistes, sauvegarder la position des petits, moraliser les uns et les autres, et peu à peu amener la cessation du jeu, il est un moyen, il n’en existe qu’un seul : c’est d’abord de créer en faveur de la plèbe boursière un office de consultation qui l’éclaire et la dirige ; puis d’en grouper les ressources parcellaires, et du faisceau de ces petits porte-