leurs risques et périls ; les rentiers pourraient bien subir un jour, sous forme de conversion sans remboursement, un impôt, fort légitime au fond, dont par privilége ils ont été de tout temps affranchis.
L’exagération des charges, la peur, le manque de confiance dans le crédit public, les mouvements de la spéculation mercantile et industrielle, telles sont les causes de baisse et de dégringolade dans le cours des effets.
La peur, comme toutes les passions, a ses nuances : elle s’appelle au minimum inquiétude, au maximum panique ; d’où les grandes et les petites oscillations de la cote. Toutefois, pour le rentier sérieux, tant que les arrérages sont intégralement payés, tant que le numéraire conserve sa valeur relative, il n’y a lieu ni à la hausse ni à la baisse ; sa sécurité est complète. Les joueurs seuls se trouvent atteints par les fluctuations quotidiennes.
Le 5 0/0 est le premier par ordre d’ancienneté et d’importance, des consolidés français. Ce fut le seul taux en usage jusqu’en 1825.
Les intérêts de l’ancienne dette publique avaient été arrêtés ainsi au 1er août 1793 :
Ancienne dette perpétuelle | 78,810,000 fr. | |
Intérêts de la dette provenant d’effets au porteur et
d’actions |
20,707,000 | |
Intérêts de diverses charges remboursées | 31,286,000 |
Elle s’accrut, jusqu’en 1798, de :
Emprunts forcés | 8,650,000 fr. | |||
Dettes des communes et départements | 8,000,000 | |||
Dette des émigrés | 7,500,000 | 46,913,000 | ||
Conversion des rentes viagères en perpétuelles | 12,000,000 | |||
Payements en inscriptions | 10,763,000 | |||
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Total en 1798 | 194,716,000 fr. |
sans préjudice de 83,217,913 fr. de pensions viagères.