mionnage. La compagnie du chemin n’a rien de plus à faire que d’indiquer, comme pour les voyageurs, les heures de départ et le prix du parcours.
Bornons là nos exemples.
Qu’y a-t-il de commun entre les quatre branches d’industrie que nous venons de signaler ? Rien absolument. Les cantonniers n’ont point à voir aux affaires des mécaniciens, ni ces derniers à celles du roulage ; l’entreprise de la traction est complétement séparée et insolidaire de celle des réparations. À quoi bon une administration courbant sans aucune amélioration pour le service, avec une grande déperdition de fonds et de forces au contraire, toutes ces variétés de travail sous un joug commun ?
Économie d’argent, économie de chicane et d’oppression, voilà quel serait le résultat de la décentralisation administrative. La caisse, le contentieux, une comptabilité rendue plus simple que celle d’une banque au capital d’un million, vingt ou trente fonctionnaires formeraient toute l’administration d’un chemin de 200 kilomètres.
Chaque société particulière peut maintenant se dédoubler d’une manière analogue, de telle sorte que l’individu ait, comme la compagnie elle-même, sa tâche parfaitement définie, dont il garantit l’accomplissement à ses risques et périls.
Mais on tournera longtemps avant d’en arriver là. Le principe communiste, sous lequel tout le monde gémit, domine tout le monde, peuple, bourgeoisie, haute finance et gouvernement. On veut de la centralisation, de l’administration, de l’autorité quand même, en affaires comme en politique. Laissons donc faire l’expérience.
Nous avons exposé les différentes formes d’association, leur raison d’être, leurs avantages et leurs inconvénients. Ce préambule, un peu long peut-être, nous dispensera du moins d’entrer dans des détails qu’il eût fallu répéter à chaque société dont il nous reste à faire la monographie.