travail, toute richesse vient de vous ; toute garantie, par conséquent. Les banques publiques et privées n’hésitent pas à s’engager pour l’échange de vos produits. C’est la source de leurs plus gros profits. Organisez spontanément entre vous et à votre bénéfice le crédit dont vous payez l’usage à vos patrons. »
C’était aux chambres de commerce de créer les Comptoirs d’escompte et les Sous-Comptoirs de garantie. Émanant d’une pareille origine, ces institutions, fondées dans tous les centres industriels et commerçants, auraient en peu d’années changé la face des affaires et éloigné à tout jamais l’influence des crises politiques, puisqu’elles eussent été complètement séparées du pouvoir.
Rappelons notre définition de la Banque : « Un établissement ayant pour but de donner cours authentique aux effets souscrits par les particuliers dont il connaît la solvabilité. » Ce n’est point une direction centrale ayant son siége à Paris, avec des mandataires dans les départements, qui peut remplir un pareil office. Une administration locale indépendante, agissant sous le contrôle des intéressés, est seule compétente en pareille matière.
Le taux de l’escompte doit couvrir les frais de gestion et les chances de non-payement ; 1/2 0/0 suffirait. Il serait absurde que la corporation des producteurs visât à réaliser des bénéfices sur elle-même.
Est-ce à dire que chaque Comptoir devrait avoir le droit d’émettre des billets ? Nous ne le pensons pas : ce serait retomber dans la multiplicité des signes d’échange et dans tous ses inconvénients. C’est pourquoi la Banque centrale doit rester. Mais que devient-elle dans cette nouvelle organisation ? — Un simple atelier de monnayage, sous le contrôle d’une haute chambre de commerce.
Les actions du Comptoir sont au porteur, de 500 fr. chacune. — L’assemblée générale se compose de tous les propriétaires d’au moins dix actions. — Les voix se comptent par série de 10 actions, mais on ne peut en avoir plus de 10.
L’administration se compose de 2 directeurs, 15 administrateurs et 3 censeurs.