Page:Proudhon - Manuel du Spéculateur à la Bourse, Garnier, 1857.djvu/408

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point là d’expropriations à faire, point d’indemnités à accorder : l’État, en autorisant les Compagnies à pâturer sur son domaine, n’a rien aliéné, rien promis ; il ne doit rien. Nous sommes curieux de voir si le ministère ou le conseil d’État trouvera le secret, à propos de la centralisation des assurances, de jeter les millions aux Compagnies pour les dédommager de la perte d’un droit qu’il ne céda jamais ; — si, comme le répand déjà la calomnie, l’assurance ne sera entre les mains de l’État qu’une nouvelle machine à impôt et sinécures ; — ou si, enfin, le gouvernement, fidèle au principe de mutualité sur lequel il repose, profitera de l’occasion pour introduire dans l’économie du pays cette grande loi, qu’en tout service public, le prix de vente doit être égal au prix de revient.


ASSURANCES CONTRE L’INCENDIE.


LA NATIONALE.
(Paris, 3, rue de Ménara.)


Société anonyme fondée pour 80 ans, à dater du 11 février 1820.

Le capital est de 10 millions, divisé en 2,000 actions nominatives de 5,000 fr. Les actionnaires s’engagent à verser, s’il y a lieu, le montant de leurs actions, et transfèrent, en garantie de cet engagement, 50 fr. de rentes françaises au nom de la Société. Le produit en appartient directement au déposant. Pour devenir actionnaire, il faut être admis par le conseil d’administration à la majorité des trois quarts des votants, ou déposer en rentes une valeur égale au montant des actions dont on est acquéreur.

Dividende de 1855, 675 fr. C’est le plus élevé qu’elles aient touché.

L’assemblée se compose des 100 plus forts actionnaires.


ASSURANCES GÉNÉRALES.
(Paris, 88, rue Richelieu.)


Société anonyme ; durée, 50 ans à dater du 18 mars 1819.