Banque de compensation, qui propose de faire le commerce à l’aide des comptes courants ;
Banque d’échange de Paris (M. Lachâtre) ;
Banque communale d’Arbanatz, du même ;
Comptoir général d’escompte (Chartron et Cie), à Lyon ;
Monétisation universelle, Lerouge et Cie, rue des Fossés-du-Temple, 34.
Toutes ces conceptions sont hautement compréhensives[1] ; elles n’ont rien de ce particularisme, de cet esprit fantaisiste et exclusif qui déshonora les inspirations populaires de 1848. Elles sont universelles, synthétiques et fécondes, comme leur principe, l’échange. Devant l’échange, plus de classes, plus d’acception de personnes, tous sont égaux : l’égalité est l’essence de l’échange. Avec lui, le parasitisme devient impossible. Pour anéantir le privilége, il suffit de demander au privilégié : Qu’apportez-vous à l’échange ? où est le produit, le service, la valeur, en retour de quoi vous réclamez une pension, une sinécure ?…
Nous ne pouvons pas dire qu’aucune de ces institutions fonctionne : en matière de crédit, d’échange, d’escompte, il n’y a que deux bases d’opération, hors desquelles pas d’affaires : le numéraire, ou le concours des volontés, deux choses aussi difficiles à réunir l’une que l’autre.
Mais il est clair que ce que tout le monde a conçu, et que nul en particulier ne peut exécuter, tout le monde le peut faire, de même que tout le monde a fait la Banque de France, le Crédit mobilier, le Chemin de fer. Il ne s’agit pour cela que d’une simple manifestation de l’opinion. Que le pouvoir en prenne l’initiative, et le pays applaudira. C’est le cas de répéter le refrain de la ballade : Oserai-je ? — Ose.
Nous avons, dans le cours de ces considérations, prononcé
- ↑ Voir, sur ces sociétés. De la Réforme des Banques, par M. Alfred Darimon. Paris, Guillaumin, 14, rue Richelieu.