C’est, dit-on, pour encourager les généraux à défendre leur pays. Comme si l’on n’avait pas à toutes les époques, depuis Aristide jusqu’à Marceau, trouvé des hommes de talent et de cœur pour défendre leur pays ! » Le chapitre des dotations, en France, comprenant la liste civile de l’empereur et de sa famille, est de 43 millions, deux fois et demie autant que le budget de la Confédération helvétique.
Il y aurait à faire, à l’imitation des anciennes lois romaines, De majestate, un discours : De la majesté, dans ses rapports avec l’économie publique, la vertu civique et la simplicité domestique.
Quant aux pensions de retraite, il faut poser en principe qu’en matière de fonctions publiques comme en toute autre profession l’homme, consommant pendant toute sa vie, doit, hors le cas d’invalidité reconnue, le travail toute sa vie. L’impôt est un échange, ne perdons pas ce principe de vue. Comment concevoir d’après cela que des individus, à quarante-cinq ans, sous prétexte qu’ils ont accompli leurs vingt-cinq années de service, demandent leur retraite, et, deux fois improductifs, tombent à la charge du budget pendant vingt-cinq et trente autres années ? Reste de l’antique gaspillage et du droit divin, que toute démocratie inspirée des vrais principes de la Révolution doit abolir.
Quand on compare ce que coûtent, dans un État comme la France, les fonctions parasites avec les allocations faites à l’instruction publique et aux travaux publics, on arrive à des résultats navrants. Ces deux branches de service figurent au budget de la France