eu une fenêtre de plus, il en aurait eu autant que le château du roi, qui alors s’en serait emparé.
Voilà l’esprit féodal, ne se bornant pas à taxer le sujet, mais lui mesurant l’air et le soleil. Le serf habitera une chaumière, dans laquelle il n’y aura de jour que par la porte ; l’affranchi corvéable aura le droit d’avoir une fenêtre ; le non corvéable en aura deux ; le chapelain en aura quatre ; le comte en prendra ce qu’il voudra, mais il ne passera pas 999, sinon son château appartiendra au roi. Aujourd’hui tout citoyen est seigneur, en ce sens qu’il peut pratiquer dans son habitation autant d’ouvertures que bon lui semble, mille même, et plus, si cela lui plaît, pourvu qu’il paye. Sur les fenêtres, comme sur tout le reste, les distinctions honorifiques ont été remplacées par des taxes. Je ne ferai pas d’autre commentaire.
Encore un impôt d’origine féodale.
Les maîtrises et jurandes, organisées en monopoles et corporations, étaient soumises à des taxes, 1° parce que, selon l’ancienne constitution, le droit de travailler était un droit régalien ; 2° parce que toute jouissance d’un privilége implique comme compensation une indemnité envers la communauté. On comprendrait l’application de la patente aux professions qu’à tort ou à raison certains gouvernements ont cru devoir restreindre, telles que les imprimeries et les offices ministériels, en France. Mais, avec la liberté du travail,