chi ne pouvaient manquer de concilier à l’auteur, et tout d’abord, une certaine popularité. La mise en œuvre répond au programme : « La quotité du capital de chaque citoyen est attestée par sa propre déclaration. Si le fisc suspecte la sincérité de la déclaration, il peut user du droit de préemption, c’est-à-dire s’emparer de la propriété en remboursant le propriétaire de la somme par lui formulée comme expression sincère de sa fortune. »
On peut, à l’occasion, goûter ce moyen révolutionnaire. Mais il s’agit de doctrine, de vérité scientifique, supérieure à toutes les agitations et accidents du monde politique, et je l’avoue, je n’aime pas, en général, cette mainmise de l’État sur les valeurs que leur nature assigne à la possession privée. Je crois découvrir là une tendance au communisme gouvernemental, et je le déclare plus haut que jamais, je préfère, dussé-je n’en posséder jamais un atome, la propriété aux mains des citoyens qu’à celles de l’État. En cela je reste fidèle aux principes fondamentaux, qui du reste ont toujours été les miens, aux principes de 89.
Cette réserve exprimée, je commence par reconnaître que le système de M. de Girardin peut revendiquer en sa faveur, dans une certaine mesure, l’autorité des précédents. « A Athènes, selon M. de Parieu, il existait un impôt, l’eisphora, assez semblable à celui dont M. de Girardin s’est fait le promoteur.