cinq ou six ans, aurait pu facilement, sans obérer le pays et à l’aide des premiers produits, subvenir seul à toute la dépense. Il ne l’a pas voulu. Les majorités parlementaires de Louis-Philippe et de la République s’y sont opposées ; l’Empire a trouvé la besogne à moitié faite : nous vivons dans un siècle où les gouvernements seraient réputés chose inutile, s’ils ne servaient à la fortune de ceux qui s’en font les clients. C’est ainsi que les choses se passaient sous l’ancien régime, et ce que le nouveau aura fort à faire d’abolir.
Quoi qu’il en soit, les frais de transport sur les chemins de fer, déduction faite des intérêts et amortissements, étant de 2 centimes 1/2 par kilomètre et par voyageur, et de 3 centimes par tonne et par kilomètre pour les marchandises, il était facile, sans accabler le public, d’ajouter à ce prix un dixième ou plusieurs dixièmes pour l’État, à titre d’impôt, ce qui, sans aucun frais de perception, ne laisserait pas de procurer au budget une recette de 10 à 15 millions.
Dernière observation.
Les voies ferrées étant des instruments d’utilité publique dont le bénéfice profite en dernière analyse à la communauté tout entière, les dépenses d’établissement couvertes par l’impôt, celles d’exploitation par la perception d’un tarif, il en résulte que partie de la dépense est supportée par la masse, partie acquittée par ceux-là mêmes qui emploient le chemin de fer ; ce qui de tous points est conforme à la justice.
D’après les mêmes principes, nous devrions main-