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Page:Proudhon - Théorie de l impôt, Dentu, 1861.djvu/313

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tenir un droit minime de circulation sur les rivières et canaux, de pilotage ou d’attache dans les ports, de péage même ou de bascule là où le service public le réclame, moins pour l’importance des recettes que pour la marche des affaires et la formation des statistiques. Il est bien que l’État, sans gêner ni vexer personne, sache tout ce qui entre et tout ce qui sort, tout ce qui circule : les administrations publiques, l’État et les communes y sont au plus haut point intéressés, et les citoyens de même.

Mines. — Ce que nous avons fait pour le crédit public et les banques, ce que nous venons de faire pour les voies de transport, nous devons l’exécuter également pour les mines. Les mines sont une richesse nationale qui ne peut être régie par les règles ordinaires de la propriété privée. La loi de 1810, inspirée du même préjugé qui donna lieu aux concessions de banques et de chemins de fer, est à reviser. Ici, la théorie de la rente se présente à nous sous un nouvel aspect qu’il importe de bien saisir.

Lorsque nous avons choisi la rente foncière pour pivot d’un nouveau système d’impôts, nous avons plus ou moins raisonné d’après l’opinion commune et d’après l’usage reçu, qui tous deux s’accordent à reconnaître l’existence en soi et la réalité objective de la rente. En cela, nous avons judicieusement agi, et nous n’avons nullement la pensée de revenir sur nos conclusions.

Cependant, il est certain, et c’est une des choses