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Page:Proudhon - Théorie de l impôt, Dentu, 1861.djvu/320

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cipaux et des chambres de commerce, tenus par des agents à la nomination desdits conseils et chambres, et fonctionnant comme mandataires-jurés de tous les particuliers qui leur confieront leurs produits.

Ces entrepôts feraient un service analogue à celui des docks anglais, emmagasineraient les marchandises, en procureraient la vente, feraient la commission, accorderaient des avances en numéraire aux déposants, et, par là, serviraient de régulateurs au marché national. Le commerce n’en resterait pas moins libre, de même que la banque et la commandite, le courtage, la commission et le change : seulement il y aurait une concurrence de plus, qui, ne recherchant ni l’avilissement des marchandises, ni l’exagération des prix, obéissant scrupuleusement à l’impulsion authentique de l’offre et de la demande, servirait, comme je viens de le dire, de régulateur, et donnerait chaque jour les chiffres de la mercuriale.

Cette idée a reçu déjà à plusieurs reprises un commencement d’exécution, plus ou moins intelligente, dans les cotes officielles de la Bourse, la tarification du pain, l’établissement de boucheries et boulangeries sociétaires et communales.

Parmi les consignations qui seraient faites à ces entrepôts figureraient les denrées versées à l’État en acquittement de l’impôt ; un compte serait ouvert au fisc, à l’entrepôt, en même temps qu’au déposant : de sorte que, par cette combinaison des plus simples, application du principe de mutualité, les citoyens