Page:Proudhon - Théorie de l impôt, Dentu, 1861.djvu/338

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

quement de l’intelligence et de la volonté des citoyens qui consentent à l’impôt ;

Que toute tentative faite dans une autre direction pour arriver à la péréquation de l’impôt, soit par l’impôt progressif, soit par l’impôt sur le capital, soit par l’impôt sur la rente ou le revenu, conduit à l’absurde et entraîne pour l’économie publique des perturbations énormes ;

Qu’un impôt unique, ayant infailliblement pour résultat de concentrer en un fait unique la somme des iniquités fiscales réparties dans une multitude de taxes, serait le plus écrasant des impôts et le pire des systèmes ;

Que la véritable marche à suivre étant, en fin de compte, de se soumettre à la loi, ou pour mieux dire à la tendance égalitaire, toute la difficulté consiste à tourner l’impôt dans ce sens et à l’organiser dans cet esprit ;

Que la première chose à faire pour arriver à cette fin est de constituer une dotation à l’État ;

Que cette dotation doit être établie sur la rente des terres appropriées et en bon état d’exploitation ;

Qu’en sus de cette dotation, sur laquelle doit pivoter tout le système des impôts, l’État doit établir deux catégories de taxes, l’une sur les services publics, directement reproductifs, crédit, voies de transport, mines, docks, eaux et forêts, etc. ; l’autre consistant en un ensemble de contributions facultatives, sur tous les objets de consommation et d’usage, sur les transactions, etc. ;